L’année scolaire 2020/2021 sera marquée, essentiellement, par les premiers effets de la transformation de la voie professionnelle, de la formation professionnelle et celle de la réforme de la voie générale.
Avec (le) la Covid-19 nous vivons une irréversible mutation qui nous oblige à repenser nos pratiques professionnelles. Le confinement a fait émerger de nouvelles pratiques professionnelles, libérant ainsi une créativité pédagogique d’une force inédite. Ces expérimentations, parfois sans filet, ont permis de garder prise sur un environnement éducatif totalement bousculé et ne pas laisser jeunes et familles seuls dans cette tempête sanitaire.
Face à cette complexité et la nécessité de faire autrement, tirons le fruit de nos expériences, partageons nos pratiques pour faire de ces difficultés rencontrées une valeur ajoutée. Voilà de quoi occuper (entre autres) nos échanges cette année.
Devant un éventuel rendu de moyens à effectuer pour la rentrée 2021/2022 nous devons, dès à présent ANTICIPER. Ce sera, de nouveau aussi, le chantier de l’année, AGIR pour ne pas SUBIR.
- Comment compenser la faiblesse des moyens ?
- Comment créer de nouvelles marges de manœuvre ?
Il faut que nous réfléchissions à long terme et imaginions des solutions en bâtissant, ensemble, un plan d’actions qui aura des effets à long terme. Ne soyons pas imprévoyants. Soyons une force de propositions.
Nous sommes bien conscients que certaines filières professionnelles ne sont plus assez attractives ou sont devenues obsolètes et d’autres sont au contraire très attirantes. Les fermetures éventuelles qui seraient envisagées (problématique des effectifs faibles, réductions des offres de formations dans certaines filière GA, Commerce - Vente…..) ne peuvent l’être d’un coup d’un seul au niveau académique souvent sous l’impulsion du rectorat. Mais c’est bien à partir de la réalité de chaque établissement dans son service rendu aux jeunes et au monde économique que le discernement doit se construire.
- Une formation à effectif faible serait-elle destinée à disparaître sans que l’on s’interroge sur le sens au niveau local de cette décision ?
- Si elle venait à disparaître comment accompagner l’établissement ?
- Quelles autres trajectoires possibles pour que l’établissement rebondisse positivement ?
Nous devons, en amont, réussir à bien mesurer les conséquences de toute décision de fermeture sur l’emploi des maîtres et sur les effectifs pour ne pas déstabiliser un modèle économique. Nous demanderons de la souplesse et des ajustements pertinents.
Nous devrons, également, veiller au respect de nos différences, spécificités tout en conservant notre identité propre. Nous devrons être, aussi, très vigilants pour que les décisions prises ne soient pas contraires au bon sens.
Dans cette perspective, nous vous proposons que pour chacune de nos structures, de lister nos forces et nos faiblesses, de valoriser nos atouts, d’élever le niveau de qualification dans une perspective de formation tout au long de la vie (FI – FA – FC) et développer les talents pour que nos apprenants puissent s’adapter. Nous devons nécessairement travailler ces objectifs professionnels communs avec le CFA régional et l’AREP HDF.
Faisons de nos différences des complémentarités dans le respect mutuel de nos sensibilités. Évitons la tentation de prospérer chacun dans son propre territoire. Nous devons veiller à travailler encore plus en réseau et nous rassembler. RASSEMBLER, c’est assembler, un peu comme le vin de cépages différents pour arriver à faire quelque chose d’équilibrer, de fin, de subtil : l’Excellence professionnelle.
Nous ouvrirons, ainsi, à notre manière la voie d’un changement de posture professionnelle avec le souci commun de donner du sens et de la perspective à nos filières qui doit conduire à des solutions pérennes.
Avec la réforme de la voie professionnelle, le nouvel accent donné à l’apprentissage, le pays met toutes voiles dehors pour offrir aux jeunes et aux entreprises une école de la réussite pour toutes les intelligences. Parce que précurseur dans cette approche et cet accompagnement du jeune, notre engagement est promis à un bel avenir en prenant pleinement possession de nos espaces de liberté pour dire et vivre nos valeurs ajoutées.
Nous avons une très grande responsabilité sur ce sujet majeur pour assurer l’avenir de nos établissements professionnels.
L’année 2020/2021 verra, aussi, l’élection du délégué académique de notre organisation professionnelle ainsi que la désignation du Président de l’IOP pour 2021- 2024.
Nous vous sommes très reconnaissants pour votre confiance.
Bonne et belle rentrée pleine d’espérance.
Pour la délégation régionale
Christophe LEROY
