Mot d'accueil de Christophe LEROY - Délégué Académique
Bonjour
à tous et bienvenue,
Nous nous retrouvons au lycée Saint
Pierre à Calais pour nos 7èmes Assises de l’ETP.
Tout d’abord un grand et sincère merci
à Laurence LEBECQUE et Xavier DUCROCQ pour leur accueil et l’organisation
matérielle de cette journée.
Merci, également, aux jeunes et à leurs
enseignants.
Ces Assises sont l’opportunité, chaque
année, en début d’année scolaire pour les forces vives de notre réseau ETP de
réfléchir ensemble autour d’un thème porteur pour nous aider et nous accompagner
dans notre mission éducative et de formation. C’est, aussi, s’offrir du temps,
se poser et prendre de la hauteur par rapport au fonctionnement quotidien de
nos établissements.
Le 19 septembre 2013 se déroulait nos
1ères Assises au lycée Baudimont à Arras. J’avais sollicité pour cette première
Ferdinand BELLENGIER pour qu’il effectue la présentation et l’analyse du
nouveau statut de l’Enseignement Catholique, la notion de territoire. Ferdinand
avait participé activement à l’écriture du nouveau statut. Et nous avions
apprécié son intervention brillante et très pédagogique.
Ferdinand nous a quittés le 16 juin dernier. C’était un
homme de dossier, d’une grande rigueur, de bon conseil et de jugement sûr.
Homme de justice et de droiture, rien ne l’irritait plus que l’injustice.
Ferdinand était un homme de caractère et d’engagement
qui n’aimait pas que l’on parle de lui. Sa timidité, plus apparentée à de la
pudeur de ne pas se mettre en avant, cachait en fait une qualité extraordinaire
de cœur. Comme l’a rappelé Pascal BALMAND « C’était un grand serviteur de l’Enseignement catholique ».
Nous avons eu la chance de connaître
un homme compétent et qui forçait le respect.
Nous avons ce matin une pensée toute particulière pour
Ferdinand.
Parmi ses responsabilités, le chef
d’établissement est un constructeur de ponts et il doit être à l’écoute des
enjeux, dans l’anticipation et l’innovation. Il doit être sur ce sujet un
ambassadeur.
L’année dernière, à Valenciennes,
Stéphane BIGEARD nous avait accompagnés dans l’analyse et l’approche d’un management
renouvelé.
Face à la transformation de la voie
professionnelle, aux forces d’inertie ou tout simplement aux habitudes, nous
devons éviter à nos équipes pédagogiques la tentation de l’uniformité de
l’enseignement. Et ainsi, permettre à chacun de révéler ses talents et ses
aspirations.
Notre mission éducative est bien
d’assurer une réelle transmission des savoirs. Et accompagner nos apprenants à
maîtriser toute une palette de compétences techniques de plus en plus pointue.
Et donc proposer une éducation plus
adaptée, moins uniforme est une alternative, à mon sens, à saisir. Préférer un
système différencié mais avec de nombreuses passerelles
La capacité de s’adapter, d’innover,
d’être créatif et de travailler en équipe est indispensable à la vie
professionnelle et doit être cultivée à l’école. Accompagner nos jeunes et
assumer le sur mesure.
Je reprendrai une citation
d’EURIPIDE, Vème siècle avant Jésus-Christ « Aucun de nous ne sait ce que
nous savons tous ensemble »
La somme des possibles des individus
qui s’unissent vaut plus que la somme des possibles de chaque individu isolé.
Une école qui donne confiance en soi
Pour avancer positivement et avec une
certaine confiance, nous avons besoin de rêves, de repères et de coopération
pour pouvoir innover et mener des projets.
Car entrer dans l’uniformité ne peut
que sonner la fin de notre liberté pédagogique et créative. Nous avons besoin
de sortir du cadre pour générer de la réussite et de la reconnaissance et pour
entretenir la dynamique humaine.
Dans un proche avenir, nous devrons
faire face à des reconversions pédagogiques nées des mutations technologiques.
Nous sommes dans une transition d’un modèle pédagogique. Nous devons avancer
pas à pas sur ce sujet majeur pour permettre à nos enseignants de s’adapter aux
évolutions et aux ruptures technologiques. C’est vraiment une nouvelle
révolution psychologique.
Nous devons être sur ce sujet
pionniers, clairs et lucides.
L’innovation et la créativité sont
des pistes à privilégier. Nous devons nous évader des cadres sclérosés. Il nous
faut une vision, une stratégie, un plan d’action et bien sûr une volonté.
Notre force c’est bien la liberté
pédagogique du chef d’établissement qu’offre la loi DEBRE.
C’est tout le sens de nos Assises.
Cette année Mario VARVOGLIS est notre
pilote de cette journée pour nous guider vers les espaces où les idées
naissent, mûrissent et se concrétisent. Pour relever les défis et regarder vers
l’avant INNOVER pour améliorer la qualité et l’efficacité de l’éducation.
Je laisse la place à Mario et je vous
souhaite une belle journée fructueuse qui alimentera votre boîte à outils.